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Wesley Clark, un espoir face � �Bush bis� ? Nous verrons plus loin pourquoi certains milieux dirigeants aux USA envisagent de �changer de cheval�. Mais, d�abord, pourquoi ne dit-on rien de son pass� ? Oui, on peut voter pour Wesley Clark, � condition d�oublier que...
AMERIQUE LATINE (96-97)
Install� � Panama pour commander l� �US Southern Command� c�est-�-dire les op�rations en Am�rique latine, Clark fournit en grand nombre des �conseillers� militaires et des mercenaires US � divers r�gimes pratiquant la terreur. Durant cette p�riode, les violations des droits de l�homme connaissent une escalade impressionnante, par exemple en Colombie : 2.400 assassinats politiques (sans compter les nombreuses disparitions) commis par les groupes militaires et paramilitaires arm�s, entra�n�s et aid�s par Wesley Clark.
Objectif : dans la lign�e des agressions contre le Chili, Cuba et tant d�autres, il s�agit de combattre avec sauvagerie les mouvements de lib�ration en Colombie, P�rou, Guatemala, Mexique et Bolivie. Toujours pour maintenir la mainmise �conomique des multinationales US sur l�Am�rique Latine. Que ces guerres se soient d�roul�es plut�t loin des cam�ras, ne diminue pas la responsabilit� de Clark.
[http://www.law.northwestern.edu/depts/clinic/ihr/display_details.cfm?ID=120&document_type=commentary] [http://www.nato.int/cv/saceur/clark.htm]
YOUGOSLAVIE (1999) :
La guerre contre la Yougoslavie ? Certains y voient une op�ration humanitaire dont les buts r�els correspondaient aux buts proclam�s. Pour d�autres, au contraire, ce fut une op�ration hypocrite visant � faire main basse sur les routes balkaniques du p�trole et sur les richesses du pays en �liminant l�autogestion et les acquis sociaux du �socialisme � la yougoslave�. Il semble que Clark lui-m�me ait r�pondu � cette question en tirant le bilan suivant, � la fin de son mandat : �Les adversaires potentiels devraient reconna�tre que les nations occidentales sont pleinement capables militairement, diplomatiquement et industriellement d�op�rations de combat de haute intensit� incluant l�utilisation de forces terrestres, quand leurs int�r�ts vitaux sont impliqu�s, et m�me quand des int�r�ts moins vitaux sont impliqu�s.� Plus aucune mention des pr�textes humanitaires abondamment invoqu�s avant et pendant la guerre. (Interview IHT, 3 mai 2000)
Quoi qu�il en soit, les crimes commis durant cette guerre par l�Otan, sous le commandement de Wesley Clark, sont ind�niables. M�me s�ils ne seront jamais jug�s parce que la Justice internationale n�existe pas contre les puissants.
Quels crimes ? S�il a atteint un nombre ridicule de chars yougoslaves, Clark a bombard� un b�timent de la TV (16 journalistes et techniciens tu�s), des usines, des complexes p�trochimlques (d�o� explosion de cancers et autres maladies) des infrastructures civiles (centrales �lectriques), un convoi de r�fugi�s albanais qui retournait au Kosovo (70 victimes), un train de voyageurs... Et, last but not least, l�ambassade chinoise (3 victimes) � titre �d�avertissement� car P�kin soutenait l�ind�pendance de la Yougoslavie. Et l�usage de �bombes � fragmentation�, meurtri�res � long terme pour les enfants. Et celui des obus � uranium dit �appauvri�, polluant la r�gion � tr�s long terme. Le capitaine espagnol Martin de la Hoz a protest� ouvertement contre le bombardement d�lib�r� d�objectifs civils (Articulo 20, Madrid, 14 juin 99).
Loin d��tre un simple �soldat ob�issant�, Clark est d�crit par tous comme le �super-faucon� qui voulait notamment bombarder tous les ponts de Belgrade pour intimider la population. Cela se voit aussi � son attitude juste apr�s la guerre : lorsque des troupes russes font mouvement vers Pristina pour essayer de prot�ger les minorit�s serbes, Wesley Clark, dans une col�re monstre, exige que le g�n�ral britannique Jackson bloque l�a�roport de Pristina pour emp�cher les Russes d�atterrir. R�ponse de Jackson : �Sir, je ne vais pas d�clencher la III�me Guerre mondiale pour vous!�. Par la suite, Clark aidera les milices terroristes de l�UCK � �chapper � la d�militarisation pourtant pr�vue par la r�solution de l�ONU. Aujourd�hui, encore ces milices maffieuses font r�gner la terreur parmi toutes les communaut�s nationales et aussi une grande partie de la population albanaise.
IRAK (2003) :
Aujourd�hui que Bush s�emp�tre face � la r�sistance du peuple irakien, Wesley Clark fanfaronne : �Je l�avais bien dit�. Et, par �lectoralisme, il cherche m�me � se donner une image �anti-guerre�. Mais que d�clarait-il avant la guerre ? �Je suis cat�goriquement certain que Saddam poss�de des armes de destruction massive� (CNN, 18 janvier 01).
Et qu��crivait-il exactement le 10 avril dernier ? Eh bien, il saluait l�agression contre l�Irak, motiv�e selon lui par �de fortes convictions, Bush et Blair peuvent �tre fiers de leur d�termination.� Jugeant que �rien ne pouvait �tre plus �mouvant� que la �lib�ration� de Bagdad et qu�il fallait se d�p�cher de �compl�ter cette grande victoire�. Il applaudissait ausi le g�n�ral Tommy Franks : un criminel de guerre coupable d�avoir ordonn� ou couvert des bombardement sur des civils, des attaques contre des h�pitaux et des ambulances, contre des journalistes...
Et l� �homme de paix� Clark annon�ait que �l�op�ration en Irak servira aussi comme point de d�part (...) m�me d�actions militaires contre des pays qui ont soutenu le terrorisme et ont d�ploy� des armes de destruction massive�. Une tribune que Bush aurait pratiquement pu signer (publi�e dans le Times de Londres).
ET DEMAIN LA CHINE ET ... ?
Pourquoi Clark grimpe-t-il ? Parce que les �checs de la m�thode Bush commencent � inqui�ter une partie des milieux dirigeants aux Etats-Unis. Ils craignent qu�en se mettant tous les alli�s � dos, il devienne de plus en plus difficile et co�teux de mener les diverses guerres d�agression en pr�paration. En fait, les divers courants de la bourgeoisie US sont bien d�accord sur un plan de recolonisation totale du monde pour sauver les multinationales US de la crise. Mais ces fractions divergent parfois sur les m�thodes : En partageant un peu le butin avec les alli�s europ�ens ou pas ? En respectant ou non un semblant de l�galit� internationale ?
Si Bush venait � �tre trop discr�dit� par les r�sistances, par ses mensonges, par les scandales, et par la faillite de sa politique �conomique, alors il faudrait un homme de rechange pour mener la m�me politique mais plus habilement.
L��pisode Clark montre que la superpuissance US a aussi ses faiblesses. C�est � cause de la r�sistance dans le monde que les milieux dirigeants des Etats-Unis sont dans l�embarras. En m�me temps, l�affaire montre aussi que les �solutions� de ce syst�me consistent � remplacer un criminel de guerre par un autre.
Tous ses pr�c�dents �tats de service le prouvent : Clark serait lui aussi l�homme des multinationales US et de leurs dangereux projets. En sachant que la Chine est de plus en plus indiqu�e comme la cible majeure des USA vers l�horizon 2015, il est int�ressant de rappeler une r�cente interview pass�e inaper�ue. Wesley Clark, interrog� sur Saddam, r�pond que les USA feraient mieux de s�int�resser � la Chine : �Durant la R�volution culturelle, il y avait le cannibalisme en Chine� (sic). Et les gens qui ont �cras� les �tudiants � Tienanmen, sont toujours au pouvoir.� ( Magazine Fortune, cit� dans http://www.newsmax.com/archives/ic/2003/9/21/102656.shtml)
Le g�n�ral Jackson n�avait semble-t-il pas tort en affirmant que Wesley Clark, c��tait la voie vers la III�me Guerre mondiale... La voie progressiste ne consiste pas � choisir, en d�sespoir de cause, un requin paraissant moins dangereux que celui au pouvoir. La voie progressiste ne saurait �tre chose que l��limination du syst�me des requins.
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