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Ralph Nader, le candidat qui d�range

par Jo�lle PENOCHET

5 octobere 2004
www.globalresearch.ca   16 octobre 2004

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 Never doubt that a small group of thoughtful, committed citizens can change the world ; indeed, it's the only thing that ever has. 
Margaret Mead (cit�e par votenader.org)

Pour la troisi�me fois, Ralph Nader est candidat � la pr�sidentielle am�ricaine. Cette fois encore, il subit le black-out des medias officiels, non seulement am�ricains mais de tous les pays occidentaux, qui soutiennent syst�matiquement les candidats d�mocrates, dont le bilan n'est gu�re plus brillant que celui des R�publicains. En effet, les deux � grands � partis, qui repr�sentent les m�mes int�r�ts, celui des grosses multinationales, m�nent traditionnellement des politiques similaires. Ainsi, William Clinton (1992-2000) a durci l'embargo meurtrier contre l'Irak d�cr�t� par Bush senior, et n'a jamais cess� de bombarder ce pays pendant ses deux mandats. Sous un masque de n�gociateur impartial, il a constamment soutenu Isra�l et s'est jou� des Palestiniens.

Dans tous les domaines (politique ext�rieure, justice sociale, sant�, environnement, �nergie, droits des minorit�s... le programme de Ralph Nader est aux antipodes de celui des deux grands partis. Rare homme politique � s'�tre prononc� contre l'agression militaire en l'Iraq, il demande le retrait rapide des troupes d'occupation et le retour � la souverainet� du pays.

Cette ann�e, M. Nader doit affronter une violente campagne de d�nigrement et d'intimidation sans pr�c�dent de la part des � D�mocrates � et d'une partie des leaders du mouvement anti-guerre qui, d�sireux de se d�barrasser de Bush � tout prix, appellent � voter pour John Kerry comme � un moindre mal �. Si cet appel est suivi, cela ruinera cinq ann�es de mobilisation grandissante depuis la naissance du mouvement altermondialiste en 1999 � Seattle, jusqu'au mouvement qui a rassembl� des millions de personnes dans le monde l'ann�e derni�re contre la pr�tendue � guerre contre le terrorisme �, et qui exige aujourd'hui la fin de l'occupation.


RALPH NADER, L'ETERNEL PIONNIER

 
 Les Etats-Unis ont besoin d'une d�claration d'ind�pendance des multinationales. 
Ralph Nader, Washington Post, 8 novembre 2000

N� dans le Connecticut dans une famille d'�migr�s libanais, brillant avocat dipl�m� d'Harvard et de Princeton, Ralph Nader a h�rit� sa vocation de son p�re, ardent militant syndicaliste qui lui donna tr�s t�t le go�t des luttes pour la Justice sociale. R�put� pour son immense capacit� de travail, sa culture, son talent d'orateur, son humour d�capant et sa modestie, Ralph Nader d�cida en 1963 de se consacrer enti�rement sa vie � la d�fense des citoyens contre la toute-puissance des multinationales qui dirigent le monde. Apr�s voir gagn� un proc�s retentissant contre General Motors, il cr�a une centaine de puissantes associations couvrant tous les domaines, qui continuent aujourd'hui de gagner de nouvelles batailles.

Du consum�risme � l'�cologie politique et au � troisi�me parti � : une vie consacr�e aux luttes pour la justice

En 1974, Ralph Nader �tait class� quatri�me parmi les personnes les plus influentes des Etats-Unis, apr�s Richard Nixon et Henri Kissinger. Aujourd'hui encore, il figure dans les trente premi�res. Il est � l'origine de la cr�ation de l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) en 1970, de la loi sur l'Air, la loi sur l'Eau et la loi sur la Libert� de l'Information de 1974. Depuis lors, le simple citoyen et les associations peuvent poursuivre en justice le gouvernement comme les grandes entreprises. Toutes les lois vot�es dans tous ces domaines dans le monde l'ont �t� gr�ce � l'action de Ralph Nader.

Depuis quarante ans, Ralph Nader pers�v�re dans la d�fense des m�mes causes, en �largissant toujours davantage le champ de ses luttes et en se radicalisant. Le s�nateur d�mocrate de gauche Dennis Kucinich a dit de lui (non sans arri�re-pens�e) qu'il � a d�montr� que chaque citoyen pouvait influencer le gouvernement � et qu'il a � plus d'impact sur les institutions gouvernementales et la vie des multinationales que les personnes en charge du pouvoir �.

Ralph Nader est entr� en politique en 1972 en tant que candidat d�mocrate oppos� � la guerre du VietNam. En 1992 il fut candidat � l'investiture d�mocrate ; puis il a repr�sent� les Verts � la pr�sidentielle en 1996 et en 2000. En 1996, avec un budget limit� � cinq mille dollars (l'�quivalent de dix secondes de publicit� t�l�vis�e), il avait recueilli moins de 1% des voix (jusqu'� 20% sur certains campus universitaires), mais il avait permis de lancer un mouvement de renouveau politique. Le pr�sident Clinton s'�tait d�j� d�clar� � tr�s pr�occup� � par sa candidature. Quatre ans plus tard, Ralph Nader quadruplait le nombre de ses voix (recueillant pr�s de 3 millions de suffrages). D�s le mois de f�vrier, il annon�a sa candidature � la pr�sidentielle de novembre 2004.

Le Hari-kiri des Verts am�ricains

En juin dernier, contrairement � la volont� de la quasi-totalit� de la base �cologiste, et � la suite de tripatouillages sordides, les Verts ont refus� d'investir Ralph Nader lors de leur Convention, au profit d'un candidat terne et jusqu'alors inconnu, au motif qu'il ne pr�senterait des candidats que dans les Etats o� la victoire du D�mocrate �tait assur�e. Par ce choix, les Verts am�ricains ont an�anti le travail effectu� patiemment depuis 1996 par Ralph Nader, qui avait promu et renforc� le parti en se pr�sentant en leur nom et en menant des tourn�es � travers tout le pays, pendant et apr�s la campagne. Et le labeur de milliers de militants sur le terrain.

En 2000, Ralph Nader avait �t� soutenu par de nombreuses personnalit�s, universitaires, journalistes et artistes, dont Michael Moore et Patti Smith, qui assuraient la premi�re partie de ses grands meetings. Il rassemblait chaque soir de 10.000 � 15.000 personnes dans les plus grandes villes des Etats-Unis, un ph�nom�ne jamais observ� depuis les ann�es soixante-dix, mais n�glig� des grands medias. Il a galvanis� des foules de jeunes - peu habitu�s � entendre des politiciens sinc�res, et d�fendant un programme ambitieux mais r�aliste. Il leur annon�ait qu'ils vivaient les pr�mices d'un mouvement historique, aussi important que les mouvements pour l'abolition de l'esclavage ou l'obtention des droits civiques pour les Africains am�ricains : � Le g�nie de la contestation qui est sorti de la bouteille � Seattle n'est pas pr�t d'y rentrer �.

LE SYSTEME ELECTORAL AMERICAIN : UNE DEMOCRATIE EN TROMPE-L'OEIL


 Nous accueillerons chaleureusement la victoire de l'une ou l'autre part. 
J. Browne, Pr�sident de l'Amocco, pendant la campagne pr�sidentielle de 2000

Le Pr�sident am�ricain est �lu au suffrage indirect par des grands �lecteurs issus des diff�rents Etats, mais pr�s�lectionn�s par l'argent. C'est ainsi que la r�ussite sociale suscite souvent des vocations politiques (comme celle du milliardaire Ross Perrot). Le syst�me � un seul tour p�nalise les petits partis, en incitant les �lecteurs � voter � utile �. Le suffrage indirect avait �t� instaur� � l'origine pour favoriser les Etats esclavagistes du Sud. �Invent� pour permettre aux hommes blancs de � verrouiller le syst�me politique � leur profit, ce dispositif produit le m�me r�sultat deux si�cles plus tard, en accordant un poids disproportionn� aux choix des habitants des petits Etats ruraux � pr�dominance blanche et conservatrice� (Halimi et Wacquant). Ainsi � il faut 3,44 Californiens pour peser autant qu'un habitant du Wyoming �. Par ailleurs, quatre millions d'Am�ricains sont priv�s du droit de vote, parmi lesquels des milliers d'Afro-am�ricains emprisonn�s � cause de la � guerre contre la drogue. �

Les deux � grands � partis sont li�s aux m�mes multinationales (notamment dans les secteurs p�trolier, automobile, agro-alimentaire, pharmaceutique, et l'industrie du tabac) qui investissent des sommes colossales � parts quasi-�gales sur les candidats des deux camps pour �tre certains de r�cup�rer leurs mises apr�s les �lections, l'argent investi �tant restitu� aux g�n�reux donateurs sous forme de subventions. En 2000, plus de trois milliards de dollars ont �t� d�pens�s dans les campagnes (pr�sidentielle, s�natoriale et du Congr�s), sans compter les frais d'avocats dans la bataille post-�lectorale. Ralph Nader d�crit le syst�me politique am�ricain comme �  deux partis qui se combattent f�rocement pour voir qui ira � la Maison Blanche prendre les ordres de ses donateurs. �

De nouvelles lois sont �labor�es par les deux partis h�g�moniques pour emp�cher l'�mergence d'autres forces politiques : � Ils n'aiment pas la comp�tition. Aussi, essayer d'entrer dans la course ressemble � l'escalade d'une falaise � l'aide d'une corde glissante�, explique Ralph Nader. Obtenir le nombre de signatures n�cessaires pour se pr�senter dans chaque Etat repr�sente un v�ritable parcours du combattant.

Malgr� l'iniquit� du syst�me qui les favorise outrageusement, les grands partis ont cru n�cessaire d'instaurer une loi destin�e � �liminer d�finitivement la concurrence : peu avant le premier grand d�bat t�l�vis� de 2000 (parrain� par Philip Morris), la Commission sur les d�bats �lectoraux, organisme bipartite contr�l� par les deux grands partis, inventa une nouvelle r�gle qui r�servait son acc�s aux seuls candidats obtenant au moins 15% des voix dans les sondages. En 1992, le 3e candidat, le milliardaire Ross Perrot, cr�dit� des m�mes intentions de vote que Ralph Nader en 2000, avait pu y prendre part. Or, ces d�bats sont le lieu le plus m�diatis� de la campagne, le facteur d�terminant pour l'issue du scrutin.

Parmi les autres � dommages collat�raux � de ce syst�me �lectoral perverti, une � publicit� politique abrutissante et vide de contenu ; des medias rendus fous par l'obsession de la concurrence ; un s�nateur �lu vingt-deux jours apr�s son d�c�s et remplac� par sa veuve... (Halimi et Wacquant).

LA PRESIDENTIELLE DE 2000


� Notre candidature remplit un vide politique en offrant au camp progressiste orphelin l'occasion de participer � une strat�gie de longue haleine destin�e � construire un nouveau canal politique en partant de la base�.

Ralph Nader, Le Monde Interactif, 1er novembre 2000

Lors de la campagne pr�sidentielle de 2000, Ralph Nader avait d�j� combattu les candidats d�mocrate et r�publicain en tant �qu'hydre � deux t�tes�, aux ordres des m�mes multinationales. Il avait d�clar� que �les deux grands partis qui ont sold� notre R�publique (devaient) �tre d�fi�s �.

Chantage et mauvaise foi pour eliminer le � g�neur � de la course pr�sidentielle

Sans publicit� et avec un budget r�duit, banni des grands d�bats t�l�vis�s, soumis au black-out, puis � l'adversit� des medias en fin de campagne, il n'avait pu franchir la barre des 5% de voix qui lui aurait permis d'obtenir le pr�cieux financement f�d�ral (douze millions de dollars) cette ann�e. Quelques semaines plus t�t, il �tait cr�dit� de 7 � 17% des intentions de vote selon les Etats. Mais la virulente campagne de d�nigrement men�e par les D�mocrates et leurs satellites, d�j� bas�e sur le chantage et la peur (� un vote pour Nader = un vote pour Bush �) avaient port� leurs fruits.

Apr�s les �lections de 2000, Ralph Nader n'a jamais cess� de faire l'objet de critiques et d'attaques virulentes d'une partie du camp � progressiste � qui lui reproche d'�tre responsable de la victoire de G.W. Bush, au lieu de s'en prendre aux R�publicains qui ont vol� l'�lection.

Or, premi�rement, toutes les �tudes ont montr� que plus des deux tiers des voix qu'il a recueillies ne seraient pas all�es � A.Gore : les voix venaient pour 38% des �lecteurs d�mocrates, pour 25% des r�publicains, et les 37% restant n'auraient vot� que pour lui. En outre, Ralph Nader aurait fait voter plus d'un million de nouveaux �lecteurs, alors que les candidats des grands partis sont incapables d'attirer les non votants, dont le nombre atteindrait cent millions. En D�cembre 2000, Albert Gore, qui objectivement avait gagn� (� la fois en nombre de grands �lecteurs et de suffrages - il avait remport� plus d'un demi-million de voix de plus que son adversaire), d�cida de ne pas faire appel du verdict de la Cour Supr�me (contr�l�e par les R�publicains) qui avait proclam� la victoire de Bush. Il ne fallait pas porter atteinte au syst�me !

Deuxi�mement, ces attaques sont d'autant plus incompr�hensibles de la part de � progressistes � que les positions du candidat d�mocrate Albert Gore, vice-pr�sident de William Clinton pendant ses deux mandats, �taient tr�s proches de celles de Bush : il avait vot� pour la Guerre du Golfe, pr�conisant m�me de la poursuivre jusqu'� la chute de Saddam Hussein ; son colistier, Joseph Lieberman, est un ardent d�fenseur de la politique d'agression et d'occupation isra�lienne en Palestine. Et M. Gore s'�tait port� volontaire pour la guerre du Vi�t-Nam.

LE TRISTE BILAN DU TANDEM CLINTON-GORE


Sous les mandats Clinton-Gore, l'�cart entre les riches et les pauvres avait �t� multipli� par dix ; le nombre de prisonniers f�d�raux avait presque doubl� ; le nombre de personnes sans couverture sociale s'�tait accru de huit millions ; le syst�me d'aide sociale f�d�ral avait �t� supprim� (1996) et le nombre de fonctionnaires r�duit de fa�on drastique, tandis que La cr�ation de la l'Association de Libre Echange de l'Am�rique du Nord (l'ALENA, qui inclue le Canada et le Mexique) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC, 1993) a conduit � un appauvrissement accr� des plus d�munis, tant � l'int�rieur du pays que dans le monde entier. Ralph Nader accuse les d�mocrates d'avoir � g�ch� le parti en tournant le dos � ces millions de travailleurs aux emplois �limin�s pour mieux jeter la souverainet� nationale en p�ture � l'OMC, � l'ALENA et autre � machins � ensigl�s de la mondialisation, taill�s sur mesure pour Wall Street � (Le Monde Interactif, 31/10/00). 

Sur le plan international, William Clinton a accord� � l'industrie de l'armement un budget plus �lev� que le budget moyen pendant la guerre froide. Il a durci l'embargo contre l'Irak, qui a fait plus d'un million de morts, a multipli� les raids meurtriers contre les villes et les infrastructures vitales du pays dans les � no-fly zones � (zones interdites de survol - environ les deux tiers du pays). Il a entra�n� l'Europe dans l'agression contre la Yougoslavie, au nom du nouvel � Humanisme militaire �. Il n'a pas h�sit� � utiliser des armes ill�gales de plus en plus puissantes, des bombes � fragmentation et � l'uranium appauvri, � bombarder des usines chimiques et un r�acteur nucl�aire exp�rimental en fonctionnement, cr�ant des pollutions qui vont continuer de faire des d�g�ts pendant des milliers d'ann�es.

D�s 1993, Clinton, qui avait plac� des lobbyistes sionistes aux commandes de la politique au Moyen-Orient, a constamment soutenu Isra�l et s'est jou� des Palestiniens avec les accords d'Oslo et autres Camp David. Il a bombard� l'Afghanistan et une usine pharmaceutique au Soudan en 1998 et a intensifi� la pr�tendue � guerre contre la drogue � en Colombie.

En 1998, les s�nateurs d�mocrates ont fait passer la R�solution 71, donnant � Clinton le pouvoir � d'entreprendre toutes les actions n�cessaires et appropri�es pour r�pondre � la menace pos�e par le refus de l'Iraq d'arr�ter son programme de d�veloppement d'armes de destruction massive. � Cela permit au pr�sident d�mocrate de mener le 16 d�cembre 1998, en toute ill�galit�, l'op�ration � Renard du D�sert �, contre le peuple irakien qui mourait d�j� � petit feu depuis huit ans des sanctions d�cr�t�es par l'ONU. Les forces anglo-am�ricaines lanc�rent alors sur l'Irak � un nouvel enfer de feu et de mort � (Benjamin) : en trois jours, les navires am�ricains et les bombardiers B52 tir�rent plus de quatre cents missiles, soit presque un tiers de plus que pendant toute la guerre du Golfe en 1991 !

En r�sum�, en �rigeant la guerre d'agression en guise de politique �trang�re, Clinton a fait le lit des faucons actuellement au pouvoir � Washington. Le tout sans r�actions de la gauche qui l'avait port� au pouvoir.

LE BILAN DES QUATRE ANNEES DU � MILITARISTE MESSIANIQUE � A LA MAISON BLANCHE


 La v�rit�, c'est que ce serait beaucoup plus clair si nous �tions une dictature. Et si j'�tais le dictateur ! 
G.W. Bush (2004)

 Certains vous appellent � l'�lite �, je vous appelle ma base 
G.W. Bush � un parterre d'hommes d'affaire millionnaires (2004)

Les guerres entreprises depuis 1990 sont ill�gitimes et donc, en principe, ceux qui en ont pris la responsabilit� devraient �tre jug�s comme des criminels de guerre. G.W. Bush est all� encore plus loin que ses pr�d�cesseurs d�mocrates dans la violation des lois internationales. L'ONU est trait�e par les Etats-Unis - avec la complicit� des autres nations - � comme le fut nagu�re la SDN par les Etats fascistes � (Samir Amin). Nader et Camejo demandent au Congr�s de mener une enqu�te en vue d'une proc�dure d'Impeachment en raison de l'ill�galit� et de l'inconstitutionnalit� de la guerre contre l'Irak, particuli�rement � partir des cinq plus gros mensonges (parmi lesquels les armes de destruction massives et la liaison Saddam Hussein-Al Qua�da) qui ont permis � l'administration Bush de � vendre � cette guerre au peuple am�ricain.

Ralph Nader d�nonce la collusion entre les faucons de Washington, fondamentalistes chr�tiens, et les juifs ultra-sionistes (minoritaires), finement analys�e dans le film documentaire de William Karel � Le monde selon Bush � (France, 2004).

Ralph Nader et Peter Camejo ont dress� le bilan du � conservateur compassionn� � (� compassionate conservative �, ainsi que Bush se d�finit) sur le plan de la politique int�rieure. En trois ans, le nombre de pauvres a augment� au rythme de plus d'un million par an, atteignant aujourd'hui le chiffre de 36 millions, soit 12,5% de la population ; 17,6% des enfants vivent au-dessous du seuil de pauvret�, surtout dans les familles d'Afro-am�ricains. La politique du � No children left behind � (� Pas d'enfanst laiss�s de c�t� �), vot�e �galement par Kerry, a conduit � la fermeture de nombreuses �coles des quartiers pauvres. Dans son dernier rapport sur la situation des enfants dans le monde, l'UNICEF a class� les Etats-Unis au 34e rang sur 172 pour la mortalit� infantile. Selon the Children's Defense Fund, un enfant am�ricain sur cinq na�t dans la pauvret�. Bush a refus� d'augmenter le salaire minimum, qui est actuellement de $5.15. Un travailleur � plein temps sur quatre gagne moins de $8.75 de l'heure. Pr�s de la moiti� de la baisse d'imp�ts vot�e en 2001 par le Congr�s, qui a creus� le d�ficit et n'a b�n�fici� qu'au 1% des Am�ricains les plus riches. Depuis 2002, les profits ont progress� de 50%, et les salaires de 0,8%.

 N'IMPORTE QUI SAUF BUSH � : La capitulation des dissidents americains


En 2004, la � guerre infinie contre le terrorisme � lanc�e par G.W. Bush en 2001 peut amplifier le vote � utile �. Depuis 2000, les attaques contre Ralph Nader ont redoubl�, de la part des D�mocrates, mais aussi d'une partie des progressistes am�ricains. En effet, soudain pris de panique � l'id�e que G.W. Bush pourrait �tre r��lu, une partie des militants antiguerre, des �cologistes et des altermondialistes ont abandonn� celui qui porte leurs id�es, pour soutenir Kerry. Cette attitude du � moins pire � (� lesser evilism �) est pourtant irrationnelle et tr�s n�faste pour le mouvement qui s'�tait d�velopp� depuis Seattle, consid�rant le programme du D�mocrate Kerry, tr�s proche de celle de l'actuel pr�sident, et le triste bilan de l'administration Clinton.

Une campagne de calomnies et d'intimidation sans pr�cedent de la part des � D�mocrates 

Depuis plusieurs mois, des articles et des lettres ouvertes, tant dans la presse officielle (New York Times, Washington Post, Wall Street Journal) que dans celle de la vieille gauche lib�rale (The Nation, Mother Jones...) et des p�titions se multiplient pour demander le retrait de la candidature Nader-Camejo sur la base d'arguments fallacieux ; de nouveaux sites Internet se sont cr�� sp�cialement pour appeler les �lecteurs � ne pas � g�cher � leur voix. La campagne avait commenc� un an avant l'annonce de sa candidature sur le th�me : � Ce n'est pas l'ann�e �.

Les � D�mocrates � ont engag� des batailles juridiques sans pr�c�dent dans plus de vingt �tats dans le dessein de disqualifier un maximum de signatures pour interdire l'acc�s au scrutin de la candidature Nader-Camejo. Les sommes faramineuses investies auraient �t� plus intelligemment utilis�es pour mobiliser les non votants.

Une pr�sidentielle domin�e par la peur


Les R�publicains jouent sur la peur du terrorisme et les D�mocrates, qui ont peur de Nader, jouent sur la peur de Bush pour capter les voix des progressistes. La campagne de Ralph Nader veut lib�rer les �lecteurs de cette peur, afin qu'ils puissent voter selon leurs convictions, leurs int�r�ts et leurs aspirations.

M�me Noam Chomsky et Howard Zinn, l'auteur du best-seller � Une Histoire populaire des Etats-Unis�, appellent � ne pas voter Nader dans les Etats o� Kerry n'est pas s�r de l'emporter. Zinn affirme avec une certaine na�vet� : � Je ne crois pas que Kerry puisse changer, mais avec lui il y a la possibilit� qu'un puissant mouvement social  puisse le changer, alors qu'avec Bush, il n'y a aucune chance. � Plusieurs artistes, comme le cin�aste Michael Moore, qui a soutenu le g�n�ral belliciste Wesley Clark (auteur de crimes de guerre en Yougoslavie) lors des primaires d�mocrates, font la m�me d�marche. Pourtant, ni la politique anti-sociale de William Clinton ni sa politique d'agression � l'ext�rieur n'ont jamais fait sortir des foules de manifestants dans les rues. Et la fausset� de ce type d'analyse n'a cess� de se v�rifier � travers le monde, � commencer en France.

� l'oppos� des personnalit�s qui c�dent � cet odieux chantage, qui a d�j� fait perdre deux points � Ralph Nader dans les sondages, des intellectuels comme Alexander Cockburn, les � Verts pour Nader � et les � D�mocrates pour Nader � et une grande partie des pacifistes pointent l'absence de diff�rences entre les deux principaux candidats. A. Cockburn estime que � Nader accomplit son devoir �. En effet, � force de profiter des votes pour � le moins pire � qui lui sont acquis sans conditions, le parti D�mocrate n'a cess� de se positionner toujours plus � droite. Ainsi, au fil des d�cennies, les D�mocrates n'ont cess� de surench�rir avec les R�publicains en mati�re de mesures anti-sociales et de politique d'agression � l'ext�rieur.

La memoire courte : la politique des presidents d�mocrates au cours de l'histoire des Etats-Unis

Aujourd'hui, ce sont deux candidats pro-guerre qui s'affrontent. Ralph Nader rappelle qu'en 1968, durant la guerre contre le VietNam, le m�me cas de figure s'�tait produit, avec les candidats Nixon et Humphrey.

Et les leaders associatifs qui appellent les militants et sympathisants � voter Kerry au pr�texte qu'il serait � moins dangereux � oublient que c'est le Pr�sident d�mocrate Harry Truman (1945-1953), qui initia la guerre froide, mena une politique antisociale f�roce (notamment contre les mineurs et les employ�s des chemins de fer) et lan�a les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en ao�t 1945. De m�me que c'est Lindon B. Johnson - qui avait fait une campagne comme candidat de la paix contre le candidat va-t-en-guerre Barry Goldwater, et non Richard Nixon (1969-1974) qui est � l'origine de l'escalade de la guerre au VietNam en 1964. Plus tard, c'est Carter, et non Reagan, qui relan�a la guerre froide. Peu apr�s le 11 septembre 2001, Hillary Clinton et Joseph Lieberman firent signer par la quasi-totalit� des s�nateurs d�mocrates une lettre demandant le renforcement du soutien � Isra�l.

KERRY, UN CANDIDAT PRO-GUERRE SOUTENU PAR UNE GRANDE PARTIE DES PACIFISTES


 J'ai su commander des bombardements a�riens, le lancement de fus�es, des avions, des troupes et des h�licopt�res. J'ai exerc� d'importantes responsabilit�s... sur un bateau transportant des armes nucl�aires (...) J'ai remplac� un lieutenant-gouverneur... 
John Kerry, The Time, 2 septembre 2004.

Paradoxalement, une partie des millions d'activistes, d'intellectuels et d'artistes qui n'ont cess� depuis 2001 de manifester contre la politique belliciste des Etats-Unis, pr�ne aujourd'hui de voter Kerry qui, apr�s avoir adopt� une position anti-guerre pendant les primaires du parti d�mocrate, pour battre son concurrent Howard Dean, se contente maintenant de critiquer la gestion de la guerre par l'administration Bush et soutient une occupation ind�finie de l'Irak. Kerry projette m�me d'augmenter de 40.000 hommes les effectifs des troupes sur le terrain, en accentuant la participation internationale. En tant que s�nateur, Kerry a vot� pour la guerre en Afghanistan et a donn� les pleins pouvoirs au pr�sident pour attaquer l'Irak en octobre 2002, alors que, selon la Constitution, c'�tait au Congr�s qu'il revenait d'en d�cider par un vote. Cette disposition ne pouvait �tre modifi�e que par un amendement � la constitution.

Pis, Kerry a d�clar� qu'il donnerait de nouveau carte blanche au pr�sident Bush et qu'il voterait de nouveau pour la guerre en Iraq, m�me en sachant ce qui se passe aujourd'hui, ce qui fait dire � Ralph Nader qu'il n'y a pas de fin � la surench�re (� me-too-ism �) de Kerry et de Bush � propos de l'Irak. Ce programme, soutenu par une partie des pacifistes, va � l'encontre de la volont� de la majorit� des Am�ricains, qui estiment que leur pays n'auraient pas du envahir l'Irak (54% selon un sondage Gallup de juillet 2004), et qui se prononcent � 50% pour un retrait imm�diat des troupes. (Newsweek). Notons que les r�sultats ne cessent de fluctuer, en fonction des derni�res d�clarations tonitruantes des uns et des autres, et de la fa�on de poser les questions.

La plate-forme d�mocrate �pouse les points-cl�s du programme n�o-conservateur. En r�sum�, John Kerry promet de mener la m�me politique que George W.Bush, mais de fa�on plus efficace. Comme l'�crit Peter Camejo, Kerry est moins � Bush lite � (version all�g�e) que � Bush smart � (un Bush intelligent). Voter pour la copie ou l'original n'infl�chira pas la politique imp�riale des Etats-Unis.

Au fur et � mesure qu'il se d�masque, M. Kerry re�oit de plus en plus de subventions de multinationales, comme L�vi-Strauss, et de personnalit�s de la Silicon Valley, Fox News, Chrysler... Le programme de Kerry en mati�re de politique �trang�re est similaire � celui de Bush : elle est fond�e sur ce qui est le plus profitable pour les grosses multinationales am�ricaines. Ainsi qu'un ancien diplomate am�ricain l'annon�ait cet �t�, si Kerry est �lu, � Les Etats-Unis ne ratifieront ni le protocole de Kyoto, ni la convention d'Ottawa sur les mines antipersonnelles, ni la Cour P�nale Internationale... � (Time, 19 juillet 2004). Et peu importe la couleur du pr�sident des Etats-Unis aux civils irakiens bombard�s, aux paysans colombiens victimes des escadrons de la mort, ni aux ch�meurs am�ricains mis � la rue.

Par ailleurs, John Kerry soutient la politique criminelle de Sharon contre le peuple palestinien. Il voit le mur de l'Apartheid comme � un acte de l�gitime d�fense � et se prononce pour l'�limination de Yasser Arafat � qui n'est pas un partenaire acceptable. � Le gouvernement am�ricain, avec le soutien des deux grands partis, finance la guerre contre le peuple palestinien au prix de 15 millions de dollars par jour. D�mocrates et R�publicains refusent aux Palestiniens le droit au retour. Apr�s que l'administration Bush eut donn� � Ariel Sharon le feu vert pour d�clencher sa campagne de terreur, John Kerry �crivit un article intitul� �.a cause d'Isra�l est celle de l'Am�rique 
�.  De son c�t�, G.W. Bush envisage � la cr�ation d'une zone de libre-�change Etats-Unis/Moyen-Orient d'ici une d�cennie. � (9 mai 2003).

Il pr�conise une attitude plus ferme en vue de se d�barrasser des r�gimes de Chavez et de Fidel Castro. Il a vot�, ainsi qu'Howard Dean pour le Patriot Act (26 octobre 2001) qui a consid�rablement restreint les libert�s individuelles et plong� le pays dans un n�o-maccarthysme, et il a promis d'intensifier la � guerre contre le terrorisme � s'il est �lu. Sur le plan de la politique int�rieure, son premier objectif est de r�duire le d�ficit, ce qui est incompatible avec la cr�ation d'emplois.

Ainsi que l'�crit Peter Camejo : � Le plus grand myst�re de cette campagne est que l'immense majorit� des �lecteurs qui se prononcent en faveur du vote Kerry-Dean sont oppos�s � leur programme �. Observ�e de France, cette situation a un air de d�j�-vu.

UN PROGRAMME RADICALEMENT ALTERNATIF A CELUI DES � REPUBLICRATES 


 Quand nous soumettons notre vote � la peur plut�t qu'� l'espoir, nous abandonnons notre volont� de changer le monde (...) Comment un 3e parti fort pourrait-il �tre construit aux Etats-Unis si les votes ne refl�tent pas les convictions des citoyens ... 

Medea Benjamin et Rebecca Kaplan en r�ponse � Michael Lerner, � Refusons la politique du moins pire �, Tikkun magazine, Sept-oct. 2000i0

La seule candidature contre la politique d'agression des Etats-Unis

La candidature Nader-Camejo est la seule candidature anti-guerre, avec celle de l'extr�me gauche, John Parker-Teresa Guttierez. Ralph Nader presse les Etats-Unis de fixer une date pour le retrait rapide des troupes, des mercenaires et des multinationales comme Halliburton (li�e au vice-pr�sident Dick Cheney) pour restituer � l'Irak une v�ritable souverainet� le plus t�t possible : � La spirale de la violence ne s'arr�tera pas tant que ce double retrait ne sera pas effectu� �. M. Nader, qui a inlassablement d�nonc� l'embargo d�cr�t� en 1990, veut arr�ter le processus d'enlisement en Irak, qui fait de plus en plus de victimes (au rythme de mille irakiens par semaine selon Robert Fisk du Independant-UK). D�but septembre 2004, on avait recens� 37.000 morts irakiens (selon Aljezeerah) et 1.000 GI's - sans compter les bless�s, souvent handicap�s � vie. L'occupation augmente l'ins�curit� dans la r�gion, avec des co�ts financiers �normes pour les USA : plus de 155 milliards de dollars ont d�j� �t� d�pens�s pour la guerre. Le budget militaire des Etats-Unis d�passe celui de l'ensemble des autres pays du monde r�unis11.

D'abord r�former la loi �lectorale

 Si j'�tais �lu, en premier lieu, je lancerais une grande initiative en faveur de la d�mocratie : concr�tement, il s'agirait de financer les campagnes avec l'argent public et de d�clarer le jour du scrutin f�ri�... 
Ralph Nader 2000

Restaurer des libert�s individuelles, promouvoir la Justice sociale et les droits des minorit�s

 Trois mille personne sont mortes le 11 septembre 2001, Mais un nombre sup�rieur de personne meurent chaque mois des cons�quences de la politique anti-sociale du gouvernement en mati�re d'emploi, de conditions de travail et de sant�. 

Ralph Nader, 11 septembre 2004

Sur le plan de la politique int�rieure, le candidat alternatif propose des mesures concr�tes en faveur de la Justice sociale, de protection des libert�s individuelles : la r�vocation du Patriot Act. Ralph Nader s'est toujours battu pour une juste r�partition des richesses, condition � la Paix dans le monde. L'instauration d'une couverture m�dicale universelle garantirait � tous les citoyens l'acc�s aux soins, alors que le nombre d'Am�ricains sans couverture de sant� ne cesse d'augmenter, d�passant aujourd'hui le chiffre de 45 millions. (Selon l'acad�mie des sciences am�ricaine, cette situation entra�nerait le d�c�s de 18.0000 Am�ricains chaque ann�e). Le nouveau syst�me de protection sociale propos� permettrait aussi de r�aliser d'importantes �conomies par une plus grande rationalisation. En effet, les Etats-Unis sont le pays qui a les grosses d�penses de sant� au monde, et la tendance est toujours � la hausse, alors que l'OMS les classe en 37e position pour la qualit� de leur syst�me de sant�. La diminution drastique des d�penses militaires permettrait de financer l'�ducation pour tous - alors que des millions d'enfants sont laiss�s pour compte chaque ann�e - et d'investir dans les infrastructures qui ne cessent de se d�grader, en favorisant la cr�ation de vrais emplois. Le programme Nader-Camejo pr�voit de doubler le salaire horaire (10 dollars au lieu de 5.15 dollars/h).


Pour l'abolition de la peine de mort et la r�forme du syst�me carc�ral

Adversaire r�solu de la peine de mort, Ralph Nader pr�conise une r�glementation s�v�re du port d'arme et s'oppose � la co�teuse guerre contre la drogue qui n'a conduit qu'� une augmentation de la criminalit� et fait des Etats-Unis � le plus grand ge�lier du monde. Il estime n�cessaire une r�forme du syst�me carc�ral, qui a fait des prisons l'une des industries les plus prosp�res du pays. (� Le principal programme de logement dans ce pays consiste � construire des prisons �). Il propose que la d�pendance aux drogues illicites soit trait�e comme un probl�me m�dical et de trouver des solutions non-violentes pour enrayer ce fl�au (� l'origine lanc� comme une arme contre la politisation des ghettos noirs).

Pour la d�mocratisation des lois du commerce international

� On n'est plus dans la libert� du commerce, mais dans une forme de fascisme domin� par les multinationales qui r�vent de changer la nature des choses et de contr�ler les ressources g�n�tiques universelles par des brevets monopolistiques... La priorit� est d'�laborer des lois interdisant de breveter le vivant, en commen�ant par le domaine g�n�tique. Car la mentalit� mercantile est indiff�rente aux cons�quences �cologiques � long terme. �
Ralph Nader, Lib�ration, 4-5 d�cembre 1999, c'est nous qui soulignons.

Pourfendeur de la mainmise des multinationales sur la politique depuis quarante ans, il d�nonce les effets destructeurs de la mondialisation ultra-lib�rale sur l'environnement et les libert�s publiques Le combat contre le pouvoir de ces soci�t�s tentaculaires, et leur condamnation pour leurs abus et leurs crimes est une priorit�. Les Etats-Unis doivent se retirer de l'ALENA et de l'OMC. La d�mocratisation des lois du commerce implique de faire participer aux d�cisions les associations de d�fense de l'environnement, les travailleurs et les consommateurs.

Changer radicalement lapolitique energetique et prot�ger l'environnement : pour la sortie du nucl�aire et des energies fossiles, le d�veloppement des energies PROPRES, l'application du principe pollueur/payeur

Dans le domaine de l'environnement, il pr�conise de d�veloppement des �nergies renouvelables, la politique �nerg�tique bas�e sur la d�pendance au p�trole et au nucl�aire ayant fait la preuve de sa dangerosit� et de son inefficacit�. Ralph Nader pr�conise une politique audacieuse qui permettrait de sortir du nucl�aire en cinq ans et de se passer totalement des �nergies fossiles en dix ans, gr�ce un transfert des subventions.

Il pr�conise aussi le transfert des subventions de l'agriculture industrielle � l'agriculture biologique et la protection des petits fermiers, accul�s � la faillite par les grosses firmes agroalimentaires, le renforcement des lois sur l'Air, sur l'Eau, sur l'Air (qu'il a lui-m�me fait vot�es), et du principe pollueur-payeur, la promulgation d'une loi engageant leur responsabilit� tout au long du cycle de leur activit�, la r�vision des normes de rejet des produits toxiques dans l'environnement, avec un objectif de 0% �mission, la g�n�ralisation du recyclage des ordures m�nag�res, l'�tiquetage obligatoire des produits contenant des OGM, la cr�ation d'un programme national de substitution de mat�riaux sains aux mat�riaux chimiques et l'arr�t des exportations de d�chets.


COMBATTRE � L'AUTRE ANTISEMITISME �


Ralph Nader d�nonce � l'autre anti-s�mitisme � dont font l'objet les Am�ricains d'origine arabe depuis 2001 (soup�ons, insultes, agressions...), en rappelant qu'ils sont aussi des s�mites. La Ligue Anti-Diffamation (ADL), organisation de d�fense sioniste, a accus� Ralph Nader d'antis�mitisme pour avoir dit que les locataires de la Maison Blanche �taient des marionnettes actionn�es par A. Sharon (Washington Post, 20 Ao�t 2004). Ralph Nader lui a r�pondu en citant la blague des Isra�liens pour d�crire cet �tat de fait : � Les Etats-Unis sont le second Etat d'Isra�l. � et le double-prix Pulitzer Thomas Friedman, sp�cialiste du Moyen-Orient :"Sharon tient le leader Palestinien Yasser Arafat prisonnier dans son bureau de Ramallah, et George Bush comme prisonnier dans son bureau oval. M. Sharon encercle M. Arafat avec des tanks, et M. Bush est encercl� par les lobbys juifs et fondamentalistes chr�tiens, et par le preneur d'ordre de Sharon, Dick Cheney � (5 f�vrier 2004). Les pr�sidents am�ricains seraient en quelque sorte ainsi les otages � des lobbies pro-isra�liens... qui accordent leurs voix en fonction du soutien accord� � Tsahal �. Regrettant que les derniers pr�sidents des Etats-Unis aient refus� d'entendre les voix des mouvements pacifistes palestiniens et isra�liens (comme B't'Selem) et les refuzniks) et, il rappelle que ni le Congr�s ni la Maison-Blanche n'ont jamais os� contrarier les positions de l'Etat d'Isra�l depuis 1956.

RALPH NADER : � DECLAREZ VOTRE INDEPENDANCE : VOTEZ SELON VOS CONVICTIONS, PAS SOUS L'EMPRISE DE LA PEUR


Ainsi que l'�crivait Pascal Rich� en 2000 dans le quotidien Lib�ration : � ce qui serait pass� voici quelques ann�es comme un banal programme social-d�mocrate passe aujourd'hui pour un programme extr�miste. � (17/10/00). Et Ralph Nader prouve depuis quarante qu'il sait prendre les moyens pour faire appliquer ses id�es. Contrairement aux autres candidats qui s'appliquent � adapter leur discours � leurs diff�rents publics pour r�pondre � leur attente, il tient le m�me discours radical quel que soit son public. Malheureusement, il n'aura pas encore cette fois l'occasion de pr�senter son programme aux Am�ricains lors des grands d�bats t�l�vis�s qui d�terminent l'issue du scrutin...

Le sondage Gallup du mois d'avril cr�ditait la candidature de Ralph Nader de 4% (entre 2 et 3% aujourd'hui), et celui de Newsweek a indiqu� que 12% des moins de 29 ans avaient l'intention de voter pour lui. Ralph Nader, le premier candidat � la pr�sidentielle d'origine arabe, et son colistier Peter Camejo - un activiste latino am�ricain qui a march� aux c�t�s de Martin Luther King en Alabama, et toujours membre des Verts - ne pourront �tre �lus, mais, si la loi �lectorale changeait, laissant les �lecteurs voter selon leur convictions, le score du 3e parti pourrait, selon certains politologues, attendre 30% des voix, montrant au monde que les Am�ricains (dont un sur deux seulement vote) aspirent � une autre politique, non r�gie par les int�r�ts du complexe militaro-industriel et des multinationales. Ralph Nader ne mendie pas les voix des progressistes : il demande simplement � chaque citoyen de voter � selon sa conscience �, quel que soit son choix. Par ailleurs, l'�lection aux USA, qui pr�tendent gouverner l'ensemble de la plan�te, concerne tous les citoyens du monde, qui devraient logiquement r�clamer un droit de vote !


Jo�lle PENOCHET
1er octobre 2004


Principales sources :

1.Conf�rence de presse de Ralph Nader du 1er septembre 2004 � l'H�tel Intercontinental de New York.
2.Intervention dans le cadre de la Contre convention du campus de l'Universit� de Columbia, 31 ao�t 2004.
3.ALI, Tariq : Withdrawal of foreign troops is the only solution, The media-hyped fiction of a handover of power in Iraq is designed for US voters , The Guardian, August 12, 2004, http://www.informationclearinghouse.info/article6719.htm
4.AMIN, Samir : Le contr�le militaire de la plan�te, l'ambition d�mesur�e et criminelle des Etats-Unis, Rabble, www.alternatives.ca.
5.AVNERY, Uri : Israel and the US Elections, www.counterpunch.org/avnery08182004.html.
6.CAMEJO, Peter Miguel : We are The Majority, International Socialist Review n� 37, September 2004, pp..
7.CAMEJO, Peter Miguel : Money vs. People, The mystery of the 2004 ELECTIONS, July 29, 2004,
8.CAMEJO, Peter Miguel : Cut and run, greensfornader.net. August 17, 2004.
9.CHOSSUDOVSKY, Michel : CIA warns of �.ew 9/11�. Why has John Kerry remained Mum on the Issue of Postponing the Elections... http://globalresearch.ca/articles/CHO407D.html, 16  Juillet 2004.
10.CHOSSUDOVSKY, Michel : Coup d'Etat in America... http://globalresearch.ca/articles/CHO407B.html, 13 Juillet 2004.
11.CHOSSUDOVSKY, Michel : Bush Administration Guidelines .for Postponing or Canceling the November Presidential Elections, http://globalresearch.ca/articles/CHO407C.html, 10 July 2004.
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14.COCKBURN, Alexander : Bush v. Kerry Not Even a Dime's Worth of Difference, http://www.counterpunch.org/cockburn08112004.html
15.COCKBURN, Alexander, ST CLAIR, Jeffrey : �.hey Want Blood:�.The Bi-Partisan Origins of the Total War on Drugs http://www.counterpunch.org/cockburn08212004.html
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23.FRANK, Joshua : David Cobb's Soft Charade, http://counterpunch.org/frank08062004.html
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25.FRANK, Joshua : Nader Sleeping with the Enemy... Let's be Fair, http://www.counterpunch.org/frank07212004.html.
26.FRANK, Joshua : The War Path of Unity: Dems Reject the Peace Movement, http://www.counterpunch.org/frank07242004.htm.
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30.HALIMI, Serge, WACQUANT Lo�c : Le r�v�lateur �lectoral de novembre 2000, Mani�re de Voir n� 77, Le Monde Diplomatique, Octobre-Novembre 2004, pp. 14-19.
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UNE SELECTION D'OUVRAGES

Par ou sur Ralph Nader

59.BATES, Greg : Ralph's Revolt, The Case for Joining Nader's Rebellion, Common Courage Press, 2004.
60.COCKBURN, Alexander, St CLAIR, Jeffrey : Dime's Worth of Difference: Beyond the Lesser of Two Evils, 2004, AK Press/CounterPunch Books, 2004.
61.GRAHAM, Kevin : Nader, Battling for Democracy, Windom Publishing Company, Denver, 2000.
62.MARTIN, Justine : Nader : Crusader - Spoiler - Ic�ne, Perseus Publishing, Cambridge (Ma), 2002.
63.MOKHIBER, Russel : Corporate Predators, : The Hunt for Mega-Profits, Common Courage Press, 1999. Introduction de Ralph Nader.
64.NADER, Ralph : Crashing the Party, How to tell the truth and Still Run For President, St Martin's Press, New York, 2002.
65.NADER, Ralph : In Pursuit of Justice, collected writings 2000-2003, Seven Stories Press, New York, 2004.
66.NADER, Ralph : The Good Fight, Declare your Independent and Close the Democracy Gap, Regan HarperCollins, New York, 2004.
67.NADER, Ralph : Cutting Corporate Welfare, Seven Stories Press, The Open Pamphlet Series, New York, 2000.
68.NADER, Ralph : Unsafe at Any Speed, �dition du 25e anniversaire, Knightbridge, 1991.
69.WALLACH, Lori, SFORZA, Michelle : The WTO, Five good reeasons to resist Corporate Globalization, Introduction par Ralph Nader, Seven Stories Press, The Open Pamphlet Series, New York, 1999.

Quelques ouvrages de r�f�rence sur la politique des Etats-Unis

70.ALI, Tariq : Bush � Babylone, La recolonisation de l'Irak, La Fabrique �ditions, Paris, 2004. Titre original : Bush in Babylon: the Recolonisation of Iraq, Verso , London, 2004. 
71.L'Empire en guerre, Le monde apr�s le 11 septembre, ouvrage
72.AMIN, Samir, Noam Chomsky, Jean Ziegler et alii : L'Empire en guerre, Le monde apr�s le 11 septembre, EPO, Bruxelles, 2001.
73.AMIN, Samir : USA, L'h�g�monisme des Etats-Unis et l'effacement du projet europ�en. Face � l'OTAN, Le combat pour un monde multipolaire et d�mocratique, L'Harmattan, Paris, 2000.
74.BENJAMIN, Jean Marie : Irak, l'apocalypse, Favre, Paris, 1999.
75.BLUM, William : Rogue State, A guide to the World's Superpower, Z Books, London, 4th edition, 2003 (traduit en fran�ais sous le titre : � L'Etat-voyou �, L'Aventurine, Paris, 2002).
76.BRZEZINSKI, Zbigniew : Le grand �chiquier, L'Am�rique et le reste du monde, Hachette Litt�ratures, Paris, 1997. Pr�face de G�rard Challiand.
77.CHOMSKY, Noam : Le Nouvel Humanisme militaire, Le�on du Kosovo, Editions Page deux, Cahiers Libres, Lausanne, 2000. Pr�face de Gilbert Achcar.
78.CHOMSKY, Noam : De la guerre comme politique �trang�re des Etats-Unis, 2e �dition, Agone, Paris, 2002. Prologue de Howard ZINN, Postface de Jean BRICMONT.
79.CHOMSKY, Noam : Manufacturing Consent, Panteon Books, New York, 1988, Traduit en fran�ais sous le titre : La fabrique de l'opinion publique, La politique des medias am�ricains, Le Serpent � plumes, Paris, 2003.
80.COCKBURN, Alexander, SAINT CLAIR, Jeffrey : Not Even a Dime's Worth of Difference, 2004.
81.COLLON, Michel : Monopoly, l'OTAN � la conqu�te du Monde, EPO, Bruxelles, 2000.
82.KNIGHLEY, Philip : The first Casualty, The war Correspondent as hero, propagandist and myth-maker from the Crimea to Iraq, Andre Deutsch, London, 2003.
83.LEWIS, Charles : The Bying of the President 2004, Who's really Bankrolling Bush and his Democratics challengers - and what they expect in return, Perennial, New York, 2004.
84.PILGER, John : The New Rulers of the World, Verso, London, 2002.
85.PILGER, John : Hidden Agendas, Vintage, London, 1998.
86.SCHLOSSER, Eric : Fast Food Nation, Houghton Mifflin, New York, 2001.
87.SHIVA, Vandana : Le terrorisme alimentaire, Comment les multinationales affament le Tiers-Monde, Fayard, Paris, 2001.
88.ZINN, Howard : A People's History of the United States, HarperCollins, New York, 1995.


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