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Haiti et 500 ans de r�sistances

par Karim Ramadan

www.globalresearch.ca    21 janvier 2004

Le URL de cet article est: http://globalresearch.ca/articles/RAM401B.html


La R�publique d�Ha�ti fut proclam�e le premier janvier 1804, apr�s la d�faite des colonisateurs fran�ais et de leurs alli�s face � la r�volution des esclaves africains. Deux si�cles de terrorisme colonial plus tard, les �tats fran�ais et am�ricains continuent � faire payer les ha�tien-nes pour leurs r�sistances au pillage et � l�acculturation.

Le pouvoir corrompt, toujours. Ce constat s�applique aussi au gouvernement Ha�tien. Le r�gne d�Aristide a marqu� un changement important pour le peuple Ha�tien en terme de libert� politique et d�expression publique apr�s des ann�es de Duvali�risme sanglant qui servait les int�r�ts am�ricains et fran�ais.

N�anmoins Aristide a �t� pris dans la logique du pouvoir d��tat et des relations de d�pendance coloniale. Par cons�quent la corruption et les divisions entre riches et pauvres se sont perp�tu�es. Comme le mentionnait Clara James d�j� en 1997, � sur l�essentiel, Aristide a capitul�. Son gouvernement a accept� le plan am�ricain et tous ses corollaires �. (1)

En Ha�ti, comme au Venezuela ou au Br�sil, un flic � socialiste � reste un flic, un patron � marxiste � reste un patron et un politicien au discours � anti-colonial � reste un menteur. Et l�homme a �t� laiss� au pouvoir par les puissances capitalistes transnationales suite � un marchandage dont un des termes �tait qu�il accepte d�appliquer � la soci�t� ha�tienne les recettes du FMI et de l�USAID� (N�en d�plaise aux altermondialistes en qu�te d�idoles et de patries ou se r�aliseraient le r�formisme r�el.)

Depuis, afin de rehausser sa popularit�, le petit pr�tre a repris une rh�torique anti-globalisation et nationaliste qui d�range l� � axe du bien �. Les attaques des grands m�dias contre le pr�sident Aristide ne sont pas d�inspiration libertaire, c�est le moins qu�on puisse dire. La lecture des journaux am�ricains, canadiens, fran�ais et des m�dias priv�s ha�tiens financ�s par la bourgeoisie macoutiste bas�e en Floride est �difiante sur le discours colonial des soi-disant d�mocraties occidentales et de leurs larbins indig�nes. Alors que le peuple d�Ha�ti et ses diasporas c�l�brent le bicentenaire de la victoire sur les arm�es fran�aises et euro-am�ricaines op�rons un bref retour sur certaines manipulations autant politiques que m�diatiques.

En fait l��chec et l�impopularit� du r�gime Lavallas ne viennent pas du fait qu�Ha�ti serait � condamn�e � � la corruption et � l�autoritarisme. En fait Aristide apr�s avoir tenu un discours rh�torique anti-lib�ral, anti-capitaliste dans les ann�es 80 n�a fait qu�appliquer soigneusement les diktats n�olib�raux, condition pour qu�il puisse retrouver, pour lui et ses amis, les positions du pouvoir politique. Le rejet du peuple ha�tien peut donc �tre interpr�t� comme allant � l�encontre de tout ce syst�me, de la mascarade �lectorale � l�ing�rence imp�riale en passant par le rejet des diff�rentes factions de la bourgeoisie. La pseudo-opposition actuelle n�est qu�une tentative de canaliser ce refus pour mettre en place de nouveaux ma�tres, qui eux seront plus ob�issants et plus nettement plus violents qu�Aristide. Car Aristide n�est pas un autocrate du type Castro, et il a plus � d�excuses �, compte tenu de la faiblesse de son pouvoir et du pays, qu�un d�magogue comme Lula. Il semble, � l��coute des m�dias alternatifs nord-am�ricains, que les Ha�tiens, adoptent un soutien passif � Aristide, ils semblent pr�f�rer un nationaliste opportuniste mais qui respecte relativement les libert�s politiques, � une n�buleuse macoutiste � la solde des pillards coloniaux et pr�te � renouer avec le bain de sang et la torture g�n�ralis�e.(2)

Je vais me contenter d�un bref rappel historique, faisant �cho au r�visionnisme de Lib�ration. Ensuite je vais m�appuyer sur quelques textes issus de m�dias alternatifs nord-am�ricains, financi�rement ind�pendant et politiquement de gauche plut�t radicale. Ils sont les seuls � d�fendre d�cemment la lutte du peuple ha�tien et surtout la m�moire de ces luttes contre les tontons macoutes sous leurs divers d�guisements. Certaines de ces sources, les plus r�centes en fait, sont tr�s critiques envers le r�gime Aristide. (1) D�autres c�dent � la tentation de le soutenir.

Mais avant tout, revenons sur un article de Lib�ration qui est exemplaire de ce que peut produire le m�lange de servilit� journalistique et de psych� coloniale : l�article de Jean-Hebert ARMENGAUD publi� dans Lib�ration du mercredi 31 d�cembre.

Ce journaliste est bien connu pour ses articles pro-am�ricains sur le Venezuela. Il y reprenait, sans aucune rigueur, l�argumentaire concoct� par les think-tanks de Washington, les m�mes dont on attend toujours des comptes sur les millions d�irakiens assassin�s et sur les soi-disant ADM dont ils ne trouvent trace (pourtant ils avaient eux-m�me arm�s leur ancien homme de main, un certain Saddam H. afin de liquider toute lutte sociale organis�e en Iraq et mettre la main sur les ressources strat�giques). Les m�mes dont on attend toujours des comptes sur le g�nocide colombien et la fausse � anti-drug war �(3)

Soyons clair il ne s�agit pas de d�fendre Chavez ou tout autre politicien en qu�te de pouvoir �tatique. Simplement il est de la responsabilit� des opposants occidentaux de mettre toutes leurs �nergies � saboter les politiques et discours coloniaux de leurs �tats et classes dirigeantes. Dans l�optique d�une �mancipation du capitalisme et de toutes oppressions, cette trahison envers la supr�matie coloniale et raciale est vitale. Un anti-fascisme cons�quent commence par l�. Car les luttes pass�es et pr�sente des peuples ha�tien, palestinien, irakien ou colombien sont d�terminantes pour la lib�ration humaine. Les 512 ans de r�sistance anticoloniale dans les Am�riques, les 200 ans d�exp�rience ha�tienne, font parti de notre h�ritage. Et elles ont beaucoup � nous apprendre sur la libert�, nous qui sommes englu�s dans ces � d�mocraties � concentrationnaires.

Les �crits de Fanon sont donc plus que jamais d�actualit�

Selon le sch�ma �prouv� dans ses articles sur le Venezuela, le scribe de Lib�ration cite des sources douteuses (un �crivain, un � expert � fran�ais) pour �tayer la th�se d�un peuple ha�tien qui serait certes oppos� � Aristide mais qui soutiendrait l� � opposition �.

Mais quelle opposition au fait ? Le journaliste parle d�une � initiative citoyenne � et de la � convergence d�mocratique �, qui est le cheval de Troie des int�r�ts europ�ens et am�ricains � Ha�ti. Ce n�est pas un secret pour la plupart des ha�tiens que la bourgeoisie de la � convergence � et du � groupe 184 � est t�l�guid�e depuis Washington pour le premier (La � convergence � est financ�e par le International Republican Institute) et par Paris pour le second (le groupe 184 est personnellement appuy� par le dictateur fran�ais corrompu Jacques Chirac qui a insist� pour que le groupe obtienne un financement de l�Union Europ�enne) .

En faire une source fiable rel�ve soit d�une incomp�tence notoire, soit d�un aveuglement partisan, indigne des pr�tentions de la presse du � Monde Libre �. Transformer ces groupuscules en opposition populaire est � la hauteur des fictions coloniales ou staliniennes du bon vieux temps.

�videmment pas un mot sur la responsabilit� �crasante de la France, des �tats-Unis et des autres puissances concernant la situation �conomique d�sastreuse, pas UN mot sur ces politiques machiav�liques sign�es FMI, Banque Mondiale ou USAID.

Par ailleurs le journaliste rempli aussi sa mission en inventant une atmosph�re extr�mement tendue et d�pressive � la veille de la c�l�bration du bicentenaire. Or les observateurs de m�dias alternatifs soulignent que la population a assez largement f�t�. D�autant plus que, sauf l��lite, les gens sont conscients du danger que repr�sente l� �opposition � pour les fragiles acquis d�mocratiques et sociaux. Rappelons aussi que l�appel de l�opposition � la gr�ve g�n�rale a �t� suivi essentiellement par � les commerces du type Pizza Hut, Domino�s Pizzas ou les fils et filles de la bourgeoisie- macoute vont dig�rer leur fast-food et leur acculturation. De l�avis d�observateurs ind�pendants n�ayant aucun int�r�t politique ou �conomique, le tissu de petits commerces des quartiers populaires �tait plus fr�quent� et actif qu�un jour normal.

Pourquoi les m�dias occidentaux n�ont pas relev� ce fait ? Pourquoi n�ont ils pas relev� que cette absence d�appui populaire pousse l�opposition a plus de violence encore, dans la droite ligne des contras�

Quelque soit par ailleurs les critiques � faire d�Aristide, de sa politique et de l��tat en tant que tel, il faut rappeler que s�il est cet autocrate impopulaire d�crit par les m�dias de multinationales occidentales, c�est parce qu�il a ex�cut� soigneusement les politiques capitalistes n�olib�rales pour rester au pouvoir. Que sa corruption est sans mesure avec celles de certains sanguinaires en retraite dor�e � Miami, Paris ou Gen�ve. Et que la campagne de sallisage ne date pas d�hier, d�j� en 1994, dans Newsweek du 26 septembre, un clone d�Armengaud le d�crivait comme �un d�magogue anti-am�ricain, un populiste gauchiste qui mena�ait la propri�t� priv�e et pr�nait la violence contre ses opposants politiques �. Pour la premi�re accusation c�est un compliment, totalement exag�r� malheureusement. Pour la seconde elle est cocasse, surtout venant d�un organe de presse de la plus grande puissance terroriste, cette m�me puissance qui a tenu la main d�Aristide chaque fois qu�il signait un trait� garant du pillage du pays.

Parmi la montagne d�autres �crits de propagande on peut citer Fred Barnes de McLaughin Group qui en toute franchise commente ainsi, le 20 septembre 1994 le soutien populaire d�Aristide contre les colonisateurs : � L�id�e que parce qu�Aristide a �t� �lu, nous devrions maintenant l�imposer, pousse le formalisme d�mocratique � l�extr�me�Hitler a �t� �lu �

Y a t�il besoin de commentaires ?

Le site am�ricain de critique des m�dias FAIR offre plusieurs exemples de ces manipulations concernant Ha�ti. (4)

Mais c�est en abordant les rivages historiques que le journaliste fran�ais s�enfonce plus encore dans l�abject. Dans un autre article du m�me jour, intitul� � la France somm�e de � restituer ��, le scribe assume ici parfaitement l�inconscient colonial qui n�a jamais dig�r� la victoire de ces africains qui n�ont pas voulu, il y a 200 ans, accepter leurs places d��tres inf�rieurs. L�article est un tr�sor de r�visionnisme mesquin et de m�ticuleuses manipulations. En fait ses arguments n�ont rien d�original, il s�agit de faire passer l�ind�pendance pour une victoire quasi-accidentelle � aid� par la fi�vre jaune �, Louverture est pr�sent� comme un � esclave affranchi �, l��le � d�couverte � par Colomb �tait encore riche en 1804, l�appauvrissement social et le massacre �cologique est mis implicitement sur le dos des � n�gres �. Pas sur celui du pillage colonial et des chantages � la r�-occupation, pas sur les diverses manipulations sordides des pouvoirs fran�ais et am�ricains ces 200 derni�res ann�es (le journaliste parle pudiquement de � tractations diplomatiques �).

Mieux (ou pire) il met en parall�le la demande d�indemnisation des colons fran�ais avec l�indemnisation des riches colons anglais par les riches capitalistes nationalistes am�ricains apr�s l�ind�pendance de 1776 !

Comme si le sort de l��lite des p�res fondateurs anglo-saxons pouvait �tre mis en parall�le avec les africain-e-s kidnapp�-e-s, viol�-e-s, esclavag�-e-s et rebelles.

Ensuite le journaliste cite toujours le m�me �crivain (pay� en euros ou dollars?) que dans l�article pr�c�dent pour �tayer son n�gationnisme colonial. Celui-ci remplit parfaitement son r�le de � mul�tre de salon � (le monde arabe quant � lui conna�t bien les bougnoules de service). On peut appeler cela l�opposition � Visa-Mastercard-American Express �, celle pour laquelle la d�mocratie implique un dollar=une voix. (5) (6)

Puis Armengaud ne peut que d�plorer �l'absence d'une v�ritable classe d'entrepreneurs capable et d�sireuse de r�investir dans le pays �.

Int�ressant, enfin on touche � la substance de l�argumentation, le � d�veloppement �, voil� le vrai motif de cette soudaine passion pour la � d�mocratie �, il faut d�fendre les droits inali�nables de la classe d�entrepreneurs, trop souvent bafou�s par une populace immature qui refuse de c�der aux imp�ratifs de l�ordre mondial et ne comprend pas que la dette coloniale est un � probl�me secondaire �.

Il parle d�ONG par lesquelles s�acheminent � l�aide humanitaire � mais l� aussi le lecteur fran�ais ne saura rien des liens organiques de ces ONG avec les pouvoirs euro-am�ricains.

Rappelons ensuite que ce n�est pas la fi�vre jaune ou une intervention des astres qui a permis de d�faire l�occupation fran�aise mais bien la d�termination et l�auto organisation des guerriers africains esclaves sur cette �le. (7)

C�est par leur intelligence strat�gique et tactique (organisation en unit�s ultra-mobiles et dispers�es, attaques rapides puis repli ordonn� etc. ) et par leur obstination malgr� les massacres et pogroms que les Ha�tiens ont d�fait le joug colonial europ�en. C�est toute cette intelligence, cette solidarit� communautaire, cette r�sistance sociale, mat�rielle et culturelle que ce genre d��crits coloniaux tentent de dissimuler et de salir. Les motivations rel�vent autant de la psychopathologie coloniale que de la guerre de l�information li�e aux enjeux de pouvoir en Ha�ti. Il s�agit aussi de ne pas nous faire conna�tre les r�sistances pass�es afin qu�elles ne puissent nous inspirer la r�volte contre leurs int�r�ts mesquins.

Rappelons par exemple qu�en 1802 environ un tiers de la population de 1790 avait �t� tu�e. Cela m�riterait un gros chapitre dans les livres d�histoire de l��cole � la�que �.

On pourrait aussi y apprendre comment les p�res fondateurs de la � d�mocratie � bourgeoise am�ricaine, les esclavagistes Georges Washington et Thomas Jefferson envoy�rent 750 000 dollars pour soutenir la r�pression fran�aise. Une premi�re en mati�re d�aide � humanitaire � afin de � lib�rer � les Ha�tiens d�eux-m�mes, de leurs cultures, histoires et ressources.

On pourrait apprendre comment les Fran�ais des Lumi�res et du rationnalisme � pendaient les gens t�te en bas, les noyaient dans des sacs, les crucifiaient sur des planches, les enterraient vivants, les �crasaient dans des mortiers [�], les for�aient � manger de la merde, [�] les jetaient vivants pour �tre d�vor�s par les vers, ou sur des fourmili�res, ou encore les attachaient solidement � des piquets dans les mar�cages pour �tre d�vor�s par les moustiques, [�] les jetaient dans des chaudrons de sirop de canne en �bullition quand on ne les �corchait pas � coups de fouet pour en extraire la richesse qui a contribu� � donner � la France son billet d�entr�e dans le club des riches. � (6)

On pourrait revenir,au d�but du 20^e si�cle ou un certain Winston Churchill, grand terroriste d��tat, utilisait des armes de destruction massive � � titre d�exp�rience contre des Arabes r�calcitrants �, d�non�ant la � sensiblerie exag�r�e � de ceux qui s�opposaient � � utiliser des gaz toxiques contre des tribus non civilis�es �. Car c�est en 1915 justement que Wilson, fit envahir Ha�ti, pour installer cette classe d�entrepreneurs ch�re au journaleux fran�ais. �videmment cette lib�ration des � sous-d�velopp�s � suscita r�sistances et combativit� qui furent �neutralis�es � par le meurtre, la destruction, les charniers. �videmment la constitution alors mise en place par l�administration US permettait aux �trangers, donc aux compagnies am�ricaines, de devenir propri�taires de terres, transformant aussi les paysans, libres propri�taires individuels produisant pour leur subsistance en travailleurs journaliers d�une agriculture de plantation.

Apr�s 20 ans d�occupation directe, les �tats-Unis d�l�gu�rent l�occupation � leurs marionnettes de la Garde Nationale et de l��lite fasciste qu�ils avaient cr�� de toute pi�ce. Puis les Ha�tiens eurent droit au r�gne Duvalier, fortement appuy� par les imp�rialistes. Ensuite l�in�galit� des rapports �conomiques internationaux, le passif colonial, l�absence de mobilisation populaire en raison de la dictature, la d�stabilisation des solidarit�s sociales traditionnelles, l�introduction de l�id�ologie raciste par les euro-am�ricains, tout cela a conduit Ha�ti � ce qu�elle est maintenant. (5) (6)

Malgr� tout les haitiens ont su maintenir leur m�moire, leur soci�t�, leur culture et leurs r�sistances sociales.

En janvier 2003 le tr�s colonial secr�taire d��tat Canadien pour l�Am�rique Latine, Denis Paradis, accueillait � Ottawa un sommet de la francophonie qui incluait entre autre France, �tats-Unis, Union Europ�enne mais� Haiti n��tait pas invit� � ce sommet qui devait d�cider du sort� d�Ha�ti.

Tom Reeves, journaliste ind�pendant rappelle que le tr�s diplomate Paradis �tait cit� dans le journal qu�b�cois l�Actualit� d�clarant que les Canadiens traitent mieux leurs animaux que le gouvernement Ha�tien traite ses citoyens, et selon cet admirateur des tontons macoutes, il faut une � intervention � internationale pour prot�ger le peuple ha�tien de la tyrannie. Toujours selon Reeves, � l�opinion publique ha�tienne et les leaders �taient tellement en col�re que l�ambassadeur Canadien en Ha�ti a ni� la plupart des propos de Paradis.�(8)

En France les personnes et organisations anti-colonialistes, anti-fascistes, anticapitalistes vont elle se mobiliser en soutien aux haitien-nes ? Vont-ils mobiliser leurs r�seaux de m�dias alternatifs pour donner la parole aux multiples voix haitiennes ?

Ce texte d�opinion est d�di� aux guerriers, hommes et femmes, qui se dressent face au colonialisme, � l�industrialisme, aux pillards de cette plan�te et � leurs arm�es de fanatiques religieux ou imp�rialistes. Il est aussi d�di� aux haitien-nes �migr�-es rencontr�-es dans une grande ville nord-am�ricaine. Par leur joie, leur conscience politique, leur lucidit�, leur patience infinie ou leur r�volte individuelle ils et elles m�ont transmis le d�sir de continuer � lutter.

Que ce soit par quelques mots �chang�s ou par de longues disputes politiques parfois aux coins d�une rue, ces rencontres ont mis � nu une lucidit� et une combativit� qui fait honte � l�apathie des citoyens-consommateurs du � monde libre � �

Ce texte n�a pas la pr�tention de parler au nom des Haitiens ou de juger leurs choix individuels et collectifs.

Il s�agit d�une opinion �mise par un militant anticolonial qui s�appuie sur des textes, rencontres, d�bats, reportages de journalistes alternatifs avec toutes les limites que cela implique.


Notes

(1) http://www.zmag.org/ZMag/articles/june97james.htm

(2) http://www.flashpoints.net/ �mission radio diffus�e sur le 94.1 Berkeley, Californie. �mission du 9 janvier 2004, interview de l�envoy� sp�cial Kevin Pina.

(3) Des d�cryptages des mensonges d�Armengaud concernant le Venezuela sont disponibles sur le site du R�seau d�Information et Solidarit� avec l�Am�rique Latine (RISAL)

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=353 Lire aussi   http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=411   Acrimed passait aussi le journalisme colonial de Lib�ration � la loupe :

http://acrimed.samizdat.net/article.php3?id_article=768

(4) http://www.fair.org/extra/9411/aristide-demonization.html

(5) http://www.zmag.org/ZMag/articles/dem-restored.htm , Democracy Restored par Noam Chomsky Z Magazine, Novembre 1994

http://www.zmag.org/ZMag/articles/chomdemenh2.htm Democracy Enhancement Part II: The Case of Haiti par /Noam Chomsky/ Z Magazine, July/August 1994

(6) L�an 501, La Conqu�te Continue, Noam Chomsky, �ditions �cosoci�t�. www.ecosociete.org http://www.ecosociete.org/

(7) http://www.counterpunch.org/robinson01012004.html Honor Haiti, Honor Ourselves par Randall Robinson, 1er janvier 2004, Counterpunch Magazine

(8) Haiti and the US Game par  Tom Reeves; ZNet; 27 Mars 2003 http://www.zmag.org/content/print_article.cfm?itemID=3337&sectionID=2

http://www.zmag.org/content/print_article.cfm?itemID=3337&sectionID=2


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